Le groupe de réflexion éthique sur la protection des majeurs vient de publier un nouveau compte-rendu intitulé "Syndrome de Diogène. Entre volonté de la personne et représentations sociales".
Bibliographie Syndrome de Diogène (CREHPSY NPDC)
Exposé de la situation
La personne, âgée de 27 ans, bénéficie d’une mesure de curatelle renforcée, comprenant la protection de ses biens et de sa personne. L’homme est atteint du syndrome de Diogène : il accumule des objets au point de rendre son habitation non salubre (objets entassés, boites de conserves entamées, mur de séparation construit avec des palettes en bois, etc). Des odeurs nauséabondes sont perceptibles par le voisinage, qui s’en est plaint au maire, au commissariat, au Préfet. Lors d’un épisode de dépression aggravée, l’homme demande au curateur de l’aider à se faire hospitaliser. Après un mois d’hospitalisation le mandataire est contacté par le service de psychiatrie qui l’informe que la personne est stabilisée et qu’une sortie commence à se dessiner. L’équipe médicale, qui a connaissance de l’état de l’appartement, demande au mandataire d’organiser le débarrassage et le nettoyage du logement. Pour ce faire, à la demande du mandataire, l’équipe fournit une attestation dactylographiée signée par la personne protégée autorisant l’intervention au domicile. Le mandataire se questionne : comment doit-on considérer l’avis de la mère de la personne protégée ? Doit-on répondre systématiquement aux sollicitations du corps médical ? Au moment où la personne protégée donne son accord son état de santé lui permettait-il de donner un consentement éclairé ? Dans quelle mesure doit-on laisser nos propres représentations guider nos actions (la définition de propreté d’un logement est subjective) ?
