L'accompagnement Tutélaire face à la maladie : Le respect de la volonté du majeur est-il toujours possible ?

André, retraité de 77 ans, est atteint du Syndrome de Korsakoff du fait d'une intoxication éthylique majeure, il souffre d'un déficit cognitif et d'une désorientation temporelle.
Il vit à domicile avec sa compagne "de fortune" sans eau ni électricité et dans des conditions d'insalubrité extrêmes depuis de nombreuses années, il refuse toute aide et soins médicaux.
Sa fille, avec laquelle il n'a plus de contact, est inquiète et a sollicité sa mise sous protection.
Tout le monde (fille, entourage, institution locale) souhaite le placement en institution mais Monsieur refuse catégoriquement.
Problématiques évoquées :
➢ Possibilités du maintien à domicile, mesures à prendre et risques encourus.
➢ L'institutionnalisation contre le gré de la personne est-elle nécessaire ?
➢ La difficulté pour le mandataire judiciaire de résister à la pression de l'entourage ou de l'institution.
➢ Le respect du choix de vie de la personne même si celui-ci est "hors normes" et complique le suivi de la mesure.
➢ Le rapport avec les partenaires sociaux et leur intrusion dans la gestion de la mesure.
➢ L'expression de la volonté de la personne est-elle toujours valable ?
➢ Peut-on choisir le lieu de sa fin de vie sous mesure de protection ?
➢ Les risques de l'institutionnalisation non consentie.
➢ Le challenge permanent du mandataire judiciaire qui doit concilier le respect de la liberté individuelle de la personne et la nécessaire protection de celle-ci.

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